jeudi 21 avril 2011

Post Kao

000000Il est cinq heures, sortie de boîte, glauque, comme le sont toutes les fins de nuits. Les éclairages publics illuminent tes seins, tes yeux scintillent comme l'éclairage d'un bordel. J'aimerai te faire l'amour, là, tout de suite contre ce mur recouvert d'affiches, à toi et à toutes tes copines planche à pain qui s'habillent comme des putains. Tu n'es pas certaine d'en avoir envie, je ne me souviens pas avoir demandé ton avis.
Dans un sourire gentleman je décide de te raccompagner. Nous arpentons les artères désertes de la rive droite, le long des berges du Rhône nous nous arrêtons regarder les étoiles. Assis sur un muret je pose ma main contre ta nuque. Tu prends cela pour un geste romantique et je profite de ta mièvrerie pour écraser violemment ton visage contre les pierres. Je répète ce geste quatre ou cinq fois, je ne sais plus très bien. Je traîne rapidement ton corps au fond d'une ruelle, à l'abri de tous regard et commence à déchirer ta robe puis tes collants, tu ne portes pas de soutien-gorge. Mes mains caressent tes seins, tes jambes, ton ventre, j'aimerai embrasser chaque centimètre de ton corps mais je n'en ai pas le temps. Je sors mon sexe déjà en érection et te pilonne violemment. J'aurai aimé venir en toi mais c'est un coup à passer vingt ans en vacances forcées alors je m'exécute sur ton visage tuméfié. Le sperme ne se mélange pas au sang mais flotte à sa surface, on dirait un œuf au plat. Tu pousses un râle, je te croyais morte et suis de fait beaucoup moins excité. Je t'achève au cutter puis pisse sur ton cadavre encore chaud que j'essuie ensuite d'un kleenex que je brule immédiatement. Je pourrai te laisser là, les flics te retrouveraient, te prendraient pour une pute tabassé par son mac car défraichie et classeraient l'affaire, mais j'ai vu tous les épisodes des Experts Miami ou Dunkerque et je préfère ne pas prendre de risque. Je t'installe sur mon dos, nous parcourons quelques dizaines de mètres et je te jette dans le fleuve. Avec un peu de chance tu navigueras jusqu'à Martigues et personne ne remontera jusqu'à moi. Mon costume est taché, ce qui me donne quelques remords. Tout aurait pu être différent si tu y avais mis un peu du tien.
Le jour se rapproche, les lumières du métro s'animent, il faut vite que je rentre chez moi.
J'ai une furieuse envie de me branler.